Exploration historique de
l'Asie autour de la Route de la Soie (Jean-Claude Lagneaux)
aujourd'hui : découverte
d'un penseur de l'Histoire : Ibn Khaldoun
Rechercher, ce n'est pas
réduire son ignorance mais étendre les domaines de celle-ci : c'est ainsi qu'à
partir de l'hypothèse du début de la Route de la Soie vers le deuxième siècle
avant notre ère, par la volonté d'un Empereur chinois de se renseigner sur
l'existence d'un Empire romain, j'en suis arrivé à me documenter sur l'histoire
des rapports entre l'Europe et l'Asie à l'époque antique depuis les grecs et
les Perses, les romains et les Parthes, et puis Byzance .
Ah! La flèche du
Parthe, ah! "C'est Byzance" ! Et les querelles byzantines ! Et Marco
Polo ? Les chameaux, les caravansérails... Samarcande !!
C'est à peu près tout ce
que j'avais comme point de départ. ,Après avoir brièvement étudié les Empires
asiatiques de la Chine à l'Egypte et d'Alexandre le Grand à Gengis Khan, les
dynasties, les arts, les routes, les villes, les civilisations, je commençais à
conclure sur une logique économique voire biologique des Empires, religions,
civilisations, quand j'en suis arrivé à m'intéresser à un historien
maghrébin ayant vécu au Caire et appelé Ibn
Khaldoun (1332-1406).
J'avais déjà été admiratif
et très intéressé par les pensées d'Averroes(Ibn Rushd) , les découvertes
d'Avicenne (Ibn Senna), Al Kwarizmi, Al Biruni, Ibn Nafis pour ne traiter que
de grands savants ayant vécu sous
l'expansion musulmane (j'allais écrire islamiste...).
Quand j'ai lu Les Prolégomènes
(qu'il faut comprendre comme une introduction à des connaissances élémentaires
) traduit de l'arabe en 1863 (par une personne dont j'ai noté le nom d'une
manière illisible mais je le rechercherai pour vous si vous me le demandez),
j'en suis tombé de mon siège intellectuel :
J'ai eu parfois
l'impression de lire Alexis de Tocqueville (1805-1859 -de la démocratie en
Amérique) tant la pensée était ample et
structurée dans son concept d'Histoire Universelle:
Près de cinq siècles avant
ce dernier, Ibn Khaldoun mériterait - bien avant notre Michelet ou Adam Smith - d'être désigné comme le
précurseur des Sciences Humaines et en particulier de la Sociologie.
Jugez-en des sections du
Livre I : S1. de la civilisation en général. S2. de la civilisation chez les
nomades et les peuples demi-sauvages, les tribus. S3 : les dynasties, la
royauté, le khalifat et l'ordre des dignités dans le sultanat. S4 : sur les
villages, les villes, et autres lieux sédentaires. S5 : la subsistance,
l'acquisition, les arts etc.. S6. des différentes sciences, de leur
enseignement.
C'est ainsi que Khaldoun
émet l'hypothèse (démonstrations à l'appui) que les peuples sauvages (nomades)
sont plus capables d'effectuer des conquêtes que les autres peuples, que la
religion est la seule base sur laquelle on puisse fonder un grand et puissant
empire, que les Arabes sont les moins capables de gouverner un Empire, que tous
les Empire sont comme un être vivant et connaissent l'essor et la décadence, et
pour quelles raisons ....
Pour l'instant je n'en
suis qu'à la lecture du Livre I et il y en a encore cinq autres dont les titres
sont tous très intéressants, et ils sont de toutes manières faciles à atteindre
puisqu'ils sont sur Internet.
Si jamais cet article vous
entraînait vers de nouvelles découvertes faites le moi savoir...
MERCI INFINIMENT JEAN CLAUDE, pour cet éclairage personnel passionnant.
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