Les PEUPLES ET CITES DE LA ROUTE DE LA SOIE
Scythes, Ouighours, Sogdiens, Ouzbeks, Tadjiks, Huns, sont
ils des turcs, des iraniens ou perses, des chinois, des mongols ? Connait
on leurs territoires ; y-a-t-il une trace de leurs capitales ?
° détail dans le présent article *autres articles disponibles sur ce point
Les Scythes : Peuple de l'Antiquité désigné par les récits d'Hérodote et qui peuplent les
steppes eurasiennes de l'Ukraine à l'Altaï entre le 7e et le 3e
siècle avant notre ère. Se sont confronté à deux reprises avec les
Macédoniens. Ils ont l'avantage de ne pas avoir de villes et de ne pas avoir de
limites fixes à leur territoire dans la steppe. Cependant ils ont une
civilisation . Ils parlent une langue iranienne. On découvre des villages avec
une agriculture coexistant avec un élevage transhumant ; des habitations
démontables à ouverture centrale, ancêtre de la yourte. Archéologiquement ou
historiquement sont connus pour leur maîtrise de la métallurgie du fer, leurs
selles de chevaux et autres harnachements qui dénotent une cavalerie
montée ; ils montent également des chars de guerre à deux roues et deux
chevaux. Ils sont voisins des Parthes,
mais ont des échanges avec les Mongols. Les perses les désignent sous le nom de
Sakas.
LES OUIGHOURS ont été les maîtres de la Mongolie au VIIIe siècle.
A cette époque, ils ont été alliés avec l'Empire Tang*, puis l'ont combattu.
Leur Khan Bogu se convertit au manichéisme. Leur pays qu'on appelle le Turkestan oriental et que les chinois
appellent XingJiang, se trouve géographiquement au début de la route de
la Soie. Les Ouighours serviront souvent d'interprètes entre les Chinois et les
Mongols°.
Certains disent que leurs
ancêtres ont inventé la yourte. Ils organisent les caravanes traversant le
désert de Gobi et du Taklamakan, vers le pays de Samarkande*. Ce sont les
lettrés des peuples de la steppe ; ils ont adopté l'écriture sogdienne°
et ont été en contact avec toutes les religions venant de Perse et de l'Inde
d'abord, et plus tard avec le christianisme. Les chrétiens ont un évêché à Kashgar*leur
capitale au 14e siècle. Mais c'est le bouddhisme qui a laissé le plus
de traces dans leur pays. C'est grâce à l'appui des musulmans et des tibétains
qu'ils se libèrent de la conquête chinoise en 751. Ils resteront indépendants
jusqu'à la conquête mandchoue en 1759.
Comme les Sogdiens° au début
du premier millénaire, les Ouighours sont des commerçants et des diplomates. Un
moine Ouighour Nestorien* sera envoyé
par le Khan de Perse l'Ilkhan Arghoun en ambassade auprès de Philippe le Bel
afin de prévoir une attaque concertée contre les musulmans Mamelouks° en Syrie.
Au sud du Turkestan oriental
(XinJiang ou XinKiang) se trouve le Khotan appelé aussi Sérinde, qui est
en contact avec l'Inde, la Chine et la péninsule indochinoise.
C'est dans cette région qu'on
trouve la Grotte des Mille bouddhas (Bezeklik)près de Dunhuang et la
cité de Gaofang, l'ancienne cité de Tourfan.
Les Ouighours aujourd'hui
veulent garder leur identité contre la normalisation chinoise.
Les YUEZHI ou YUE TCHE :
Peuple décrit par les Chinois, pénètre par le Ferghana dans
les plaines de Transoxiane jusqu'à l'Oxus
en -160 à -130 Ils y rencontrent les Scythes qui migrent vers l'Inde.
Ils migrent vers l'Ouest après avoir subi une défaite contre les XiongNu
(ancêtres des Huns)qui envahissent également les frontières chinoises.
Ils sont décrits dans un écrit chinois comme de grands blonds aux yeux bleus et
au visage chevalin. Ils seraient à l'origine de l'Empire Kouchan.
Les KOUCHANS
Descendants des nomades Yueshi
du 1er siècle avJC (qu'avait rencontrés le chinois ZhangKien
pour l'Empereur
Han), la réunion de leurs tribusleur permet d'établir le Royaume « Kouchan »
qui contrôle la Bactriane l'Afghanistan, le Cachemire et les vallées du Gange
et de l'Indus.Ils adoptent facilement la culture et la religion des pays où ils
s'installent. Leur art montre des influences perses, indiennes et grecques.
C'est grâce à leur empire que le bouddhisme a pu s'installer. Leur
territoire permet de relier la route de la Soie à l'Inde. Ils sont
également en contact avec la Perse Sassanide et la Chine impériale. Ils
envoient des ambassades vers les Romains (Hadrien) Ils seront vassalisés par
les Perses sassanides entre le 3e et le 4e
siècle apJC. Leurs capitales peuvent se déplacer : Bactres et Taxila
sont les plus connues. Située au contrefort Ouest de l'Himalaya la province du Gandahar
au centre de leur royaume est réputée pour ses monuments et ses richesses.
Les SOGDIENS
Les Sogdiens sont un peuple
iranophone , qui formait une société agricole dans une vallée fertile limitée
par l'Amou Daria (appelé aussi Oxus d'où le nom de Transoxiane)au Nord, et le
Syr Daria au Sud. Ces deux fleuves se jettent dans la Mer d'Aral. Ancien peuple
nomade sédentarisé, leur existence remonte au millénaire avant Jésus-Christ.
Ils vivaient à l'écart des Grands empires Parthes et Kouchans° du début du
millénaire après JC. Ils furent englobés dans l'Empire perse achéménide de
Cyrus II le Grand, vers 540 avJC. Ils vivaient à l'écart des grands empires
Parthes et Kouchans du début du 1er millénaire.
Alexandre le Grand a épousé une princesse Sogdiane
connue sous le nom de Roxane, après une difficile victoire. Seleucos son
général et successeur à la tête de l'Empire perse (séleucide) épousera
également une princesse sogdiane.
Mais hormis ses richesses agricoles,
la Sogdiane n'a rien pour devenir un centre d'attraction comme la Bactriane, sa
voisine du Sud. Certains des plus audacieux d'entre les Sogdiens,vont cependant
visiter les villes et connaître les peuples voisins à commencer par la
Bactriane de l'Empire Kouchan des Yueshis . Ils offrent leurs services dans les
voyages marchands, et finissent par organiser des caravanes et des comptoirs
jusqu'en Chine. Ils offrent aussi leurs services d'interprètes aux Turcs aux
Perses et au Chinois tout en restant indépendants et opportunistes. Ils
imposent le Sogdien comme langue diplomatique, supplantant l'Araméen. Accompagnant l'expansion turque, ils fondent
en Crimée au VIIe siècle la ville de Sogdaia (Sudak par la suite qui
sera le point de départ des voyages vers la Mongolie 5 siècles plus tard). Cette position au Nord
de la Mer Noire les met en contact avec Byzance et avec le commerce de la
fourrure et avec l'ambre de la Baltique .
Quand la Chine investit le XinKiang, ils sont
au premier rang pour le commerce de la soie, et le ravitaillement de
l'armée chinoise dont la soie est la monnaie d'échange. De Samarkande leur
capitale, s'égrènent tout au long de la Route de la Soie, des postes relais
vers les grandes villes du Moyen et Proche Orient, et, par le Pamir et le
Cachemire jusqu'aux Indes dont ils font parvenir les richesses (rubis et
pierres de Ceylan, santal de Malaisie, camphre d'Indonésie...).
Le génie commercial des
Sogdiens est un véritable phénomène de la Route de la Soie !
La puissance politique de la
Sogdiane s'effondrera avec la défaite chinoise contre les musulmans . Lors
de la bataille du califat Abasside contre les Chinois en 751 à Talas
(actuellement au Kazakstan) il sera mis fin aux prétentions militaires
chinoises. Ceux-ci laisseront aux musulmans, entre autres richesses, des
artisans papetiers qui permettront à Samarcande de devenir pendant plusieurs
siècles la capitale du papier dans tout le Moyen Orient. Par la suite
Bagdad, puis Damas s'approprieront la fabrication du papier ; de même la
Chine perdra le secret de la soie au profit de l'Empire perse. Samarcande conquise, détruite, restaurée,
devenue centre touristique,
reste une légende.
Les Sogdiens qui avaient créé une véritable
civilisation du commerce, jusque dans leur éducation, seront dispersés, mais
n'en continueront pas moins d'être présents partout où il y a des richesses à
administrer ou à négocier.
Sources : Isabelle Lesniak, Les Echos jul 2013,
d'après Etienne de la Vaissière Institut des hautes études chinoises Collège de
France in « Histoire des Marchands sogdiens. »et « Les sogdiens
un peuple de commerçants » www.clio.fr/Bibliothèque
de E. de la Vaissière.
Cahiers d'Asie centrale 1996 par Frantz Grenet
Pierre Biarnes : la Route de la Soie ; une
histoire géopolitique in Ellipses 2008
Laurent Testot : un autre regard sur le Monde Ed
Sciences Humaines
Jean Paul Roux ; l'Asie centrale – Histoire et
civilisations Fayard Paris 1997
Wikipédia : première approche pour tous les éléments
de cette étude
Les OUZBEKS : Ils auraient des Sogdiens parmi
leurs ancêtres. Ce sont les habitants majoritaires des « villes
musées » de Khiva, Boukhara et Samarcande. Après les Grecs, les Huns, les
Kokturcs, les Ouigours, les Arabes, le Perses du 2e empire, les
turcs du Kwarezm, cette région fut envahie par Gengis Khan en 1219-1220.
Samarcande fut détruite, puis investie par les Mongols de Djagataî, puis par
Tamerlan. Ce sont des mongols musulmans qui s'installent finalement dans cette
région (dynastie des Chaybanides) La région est nommée du nom d'un khan appelé
Ouzbek. La langue ouzbek est parlée hors des limites de l'ouzbekistan,
notamment par les Ouigours et les Kasaks dont la langue, l'écriture, les
coutumes, l'habillement sont très proches. Le terme de turco-mongols leur
convient particulièrement, leur type anthropologique pouvant varier du mongol à
l'Européen. La plupart sont urbanisés, mais une minorité reste nomade ou
semi-nomade. Leur situation actuelle est caractérisée par leur histoire commune
avec l'ex-U.R.S.S.
Les XiongNu et les Huns Références : 1)Etienne de la
Vaissière « Huns et XiongNu, Histoire générale des Huns, des Turcs, des
Mongols et autres tartares occidentaux. Critique de la position de
Maenchen-Helfen contre l'identité des Huns et des Hongnu.- 2)Juliana Holotova
Szinek CRED Paris Sorbonne. Encyclopédia Universalis et à rechercher sur
GO : « qui sont les
XiongNu. ? »www.cosmovisions.com/chronoHuns.htm
Les XiongNu sont désignés par
les Sogdiens et les Chinois de Han comme des Huns. Les
recherches archéologiques sur leurs migrations, leurs ustensiles etc semblent
le confirmer.
Ils n'ont pas d'écriture
propre.
Les XiongNu sont d'origine
Altaique (langue et emplacement à l'Ouest de la Mongolie), deux migrations leur
sont connues, l'une vers la Volga, l'autre vers le Syr Daria. Leur appartenance
au peuple Mongol ou au peuple Turc n'est pas clairement établie, mais du 3e
siècle avJC jusqu'au 4e siècle apJC, la Mongolie est le
centre de leur monde. On sait que les Huns hephtalites ou Huns blancs (le
mot est d'origine grecque, les chinois les appellent Yeta, et les indiens
shveta )envahissent la Transoxiane* et le Tarim* au 5e siècle. Ils vivent
d'élevage, de commerce de chevaux, de peaux et de produits animaux, n'ont pas
de villes et vivent en tribus dispersées qui se réunissent lors de cérémonies
ou pour faire la guerre. Ils sont capables cependant de bâtir des
fortifications et d'intégrer des peuples exogènes. Leurs cimetières populaires
sont une marque de leur civilisation.Ils vénérent le Ciel et le Feu, ce qui ne
les distingue pas d'autres peuples de la steppe mongole. Adversaires des chinois Han, dont ils peuvent être parfois des partenaires
commerciaux voire diplomatiques, c'est contre eux qu'aurait été bâtie la
Muraille de Chine. Du fait de leur grande dispersion (du Ienissei au Fleuve
Jaune, de la Mandchourie au Lac Baïkal, ils se sont souvent fondus avec
d'autres populations en se sédentarisant ou pas (chinois, turcs, iraniens). Sont alliés avec les Ruanruan, et ennemis des
Kokturks et des Perses.
Leur armée est essentiellement
composée de cavaliers, bons tacticiens et précédée d'une réputation de
destruction sanguinaire. Les Huns après avoir battu les Alains et les Goths
seront battus par une coalition franco-germanique aux Champs Catalauniques en
451.
Les XiXia ou Tangout
peuple du Tibet envahissent en 1038 la Chine des Song, et s'installent
sur la boucle du Fleuve Jaune, coupant ainsi l'accès à la route de l'Asie
Centrale (donc à la RS) et fondent un royaume qui durera jusqu'en 1227 (Chronologie
Eclectis).
Les Alains : selon Flavius
Josephe, l'historien romain, , sont une tribu de Scythes° occupant un
territoire entre le Don et la Mer d'Azov : cavaliers nomades, ils font des
incursions contre les Parthes, mais sont arrêtés par les Perses Sassanides. A
la fin du 4e siècle, fuyant les Huns, une partie d'entre eux
se retrouvent en Germanie, puis au Nord-Est de la Gaule. C'est le début des
« grandes invasions »pour l'Europe. Sous la direction du Général
gouverneur romain Aetius, ils participent à la victoire contre les Huns aux
Champs catalauniques en 451. Ils s'allient aux Vandales qu'ils suivent jusqu'en Espagne (même parcours que les
Wisigoths) et en Afrique du Nord. Les Alains restés dans le Nord du Caucase
seront des auxiliaires des Khazars ou des Byzantins, puis dans la Horde d'Or
des Mongols.
Les Khazars peuple des steppes s'étant installé au 6e
siècle entre la mer Caspienne et la Mer Noire est gouvernée par un général sous
l'autorité religieuse d'un Khagan. Allié des Byzantins contre les hordes venant
de l'Est ils finissent par être dispersés après la christianisation des Rus'
qui les privent de l'alliance byzantine. Ils se déclarent convertis au judaïsme
pour garder leur indépendance religieuse envers chrétiens et musulmans.
Les Turcs
Il est extrêmement difficile
d'établir une Genèse du peuple turc : ce sont les descendants de grandes
tribus d'Asie centrale appelés Turuk (par les Mongols). Les traces les plus
anciennes se situent en Mongolie (les Tatars?), à l'Est de la mer Caspienne et
surtout au Kazakstan actuel. Tous les peuples turcs parlent une langue
apparentée : on parle de turcophones.
A l'origine (jusqu'au 9e
siècle environ)leurs croyances ressemblent à celles des Mongols : déification
du Ciel, de la Terre, des Enfers ; chamanisme. Du fait de phénomènes de
métissage on parle également de turco-mongols. Le premier empire turc connu se
situe en 552 entre le Lac Baïkal et le Lac Balkach. Ils se déplaceront ensuite
vers l'Ouest : c'est une population nomade de pasteurs et de cavaliers qui
vivent dans les steppes. Lors de la formation de leurs dynasties, ils se
convertiront en majorité à l'Islam, mais certaines de leurs populations
adhèreront au Christianisme, au bouddhisme, au mazdéisme perse, et même au
judaïsme (Khazars). Les Kirghizes, les Turkmènes, les Ouzbeks, les Tatars,
voire les Ouighours sont des populations turques. C'est tardivement qu'ils se
sont installés en Turquie, et actuellement plusieurs Etats de l'ex URSS sont
turcophones. Ex : Kazakhstan, Ouzbekistan. Les Empires Seldjoukide ,
Sefevide (en Iran) Moghol(en Inde) Ottoman (Turquie Syrie) sont des dynasties
turques ou turco-mongoles.
Les Mongols
réf : Juliana Holotova Szinek CRED Paris Sorbonne
spécialiste peuples Centre Asie
et Larousse
A l'origine, les Mongols,
Toungouses, et Turks vivaient dans le cours supérieur du fleuve Amour . Leurs
langues sont dites Altaïques du nom du massif de l'Altai qui limite la Mongolie
à l'Ouest comme celles des Turcs et des Coréens. Les Mongols sont répartis en
plusieurs peuples-tribus qui ont leur propre dialecte.
Chasseurs cueilleurs, puis
pasteurs nomades, ce sont aussi des cavaliers armés qui pillent les cités
voisines. Leur habitation est la yourte qui résiste mieux au vent que les tipis
d'autres habitants des steppes comme les éleveurs de rennes Samoyèdes . Leur
origine géographique et leurs premiers déplacements sont attestées par leurs
« cimetières populaires » découverts par les archéologues. Ceux-ci
s'étendent du Ienisseï au Fleuve Jaune et de la Mandchourie au lac Baïkal...Les
tribus se réunissent lors de cérémonies, de négociations, de guerres. Un
système d'intégration des tribus soumises leur permet une relative stabilité,
mais ils sont capables d'ériger des fortifications. Adversaires des chinois
(Hans) mais parfois partenaires commerciaux et diplomatiques, c'est contre une
partie d'entre eux qu'a été édifiée la Grande muraille de Chine.
Les Mongols créent plusieurs royaumes à partir
du premier millénaire : XiongNu (Huns mongols du début du 1er
millénaire), XianBei, Huns hephtalites, et enfin Kitans qui édifient un
Empire Mongol au Nord de la Chine au 10e siècle . Eliminé par une coalition des Toungouses appelés
aussi Jurchen de l'extrême Est et des Chinois l'Empire Kitan disparaît.
Timoudjin dit Gengis Khan,
ayant réuni sous son autorité au tout début du 13e siècle, la
plupart des tribus mongoles, vainc les Tatars, les turcs Ouigours, le KaraKitay
(sous le lac Balkach)
Le chah du du Khorezm qui s'est emparé de Boukhara et de Samarkande, défie Gengis Khan
Le chah du du Khorezm qui s'est emparé de Boukhara et de Samarkande, défie Gengis Khan
malgré une tentative de
celui-ci d'éviter la guerre. C'est le début de la déferlante mongole.
Le fils de Gengis Khan, Ogodeï
conquiert la Corée, envahit la Chine méridionale. Batu son fils à la
tête de la Horde d'Or, lance l'armée de Subotaï sur les Turcs de la Volga, puis
la Russie, les Bulgares, les Hongrois, et atteignent Vienne quand la mort
d'Ogodeï les oblige à revenir à Karakoum. Mandou Khan ou Mongké continue
d'étendre la conquête, notamment vers la Chine, avec Koubilaï qui s'y
installera, et lui succèdera à la tête de l'Empire.
Les Mongols, dont l'Empire se
partage en différents Khanats puis se disloque à la fin du 14e
siècle, sont repoussés par les Russes et les Cosaques, assimilés ou intégrés
par les Turcs islamisés à l'Ouest et
vaincus par les Mandchous à l'Est. Les Ouzbeks contrôlent encore une partie de
l'ancien Empire en Transoxiane.
Les Mamelouks : C'est à l'origine un corps d'armée d'élite formé par
des descendants d'esclaves (souvent chrétiens) formés au combat dès leur
enfance. Les Turcs ottomans auront la même idée avec les Janissaires, mais il
n'est pas impossible que ce genre d'exploitation n'ait pas eu lieu auparavant
.Devenant l'élite politique de leur pays, ils finissent par prendre le pouvoir
au dépens de leur sultan : le sultan d'Egypte. (dynastie fatimide)
S'étant rendus maîtres de la
Syrie, ils détiennent Damas et Jerusalem. Ils sont combattus par le Khan Mongol
installé en Mésopotamie et par les Croisés.
Ils existent encore au 18e
siècle car Bonaparte doit les combattre lors de son expédition en Egypte.
Les Européens aux
extrémités de la Route de la Soie (au sens large).
Les grecs et les romains, puis
leurs descendants les Byzantins seront les « correspondants » de la
R.S. par la Méditerranée phénicienne et la Mer Noire jusqu'à Trébizonde. Les
Russes (hormis l'épisode du Royaume Khazar)y compris lors de la domination
mongole, correspondent avec la Baltique et les royaumes nordiques. Novgorod est
la ville de la Hanse (association de commerçants du Nord de l'Europe) la plus
orientale.
Gênes et Venise par la
puissance de leurs flottes seront les intermédiaires obligés du commerce
transoriental jusqu'à la Renaissance...
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