mercredi 14 février 2018

Le coin de Jean Claude : Les peuples et cités de la Route de la Soie



Les   PEUPLES ET CITES DE LA ROUTE DE LA SOIE

Scythes, Ouighours, Sogdiens, Ouzbeks, Tadjiks, Huns, sont ils des turcs, des iraniens ou perses, des chinois, des mongols ? Connait on leurs territoires ; y-a-t-il une trace de leurs capitales ?
° détail dans le présent article    *autres articles disponibles sur ce point

Les Scythes : Peuple de l'Antiquité désigné  par les récits d'Hérodote et qui peuplent les steppes eurasiennes de l'Ukraine à l'Altaï entre le 7e et le 3e siècle avant notre ère. Se sont confronté à deux reprises avec les Macédoniens. Ils ont l'avantage de ne pas avoir de villes et de ne pas avoir de limites fixes à leur territoire dans la steppe. Cependant ils ont une civilisation . Ils parlent une langue iranienne. On découvre des villages avec une agriculture coexistant avec un élevage transhumant ; des habitations démontables à ouverture centrale, ancêtre de la yourte. Archéologiquement ou historiquement sont connus pour leur maîtrise de la métallurgie du fer, leurs selles de chevaux et autres harnachements qui dénotent une cavalerie montée ; ils montent également des chars de guerre à deux roues et deux chevaux.  Ils sont voisins des Parthes, mais ont des échanges avec les Mongols. Les perses les désignent sous le nom de Sakas.

LES OUIGHOURS ont été les maîtres de la Mongolie au VIIIe siècle. A cette époque, ils ont été alliés avec l'Empire Tang*, puis l'ont combattu. Leur Khan Bogu se convertit au manichéisme. Leur pays qu'on appelle le  Turkestan oriental et que les chinois appellent XingJiang, se trouve géographiquement au début de la route de la Soie. Les Ouighours serviront souvent d'interprètes entre les Chinois et les Mongols°.
Certains disent que leurs ancêtres ont inventé la yourte. Ils organisent les caravanes traversant le désert de Gobi et du Taklamakan, vers le pays de Samarkande*. Ce sont les lettrés des peuples de la steppe ; ils ont adopté l'écriture sogdienne° et ont été en contact avec toutes les religions venant de Perse et de l'Inde d'abord, et plus tard avec le christianisme. Les chrétiens ont un évêché à Kashgar*leur capitale au 14e siècle. Mais c'est le bouddhisme qui a laissé le plus de traces dans leur pays. C'est grâce à l'appui des musulmans et des tibétains qu'ils se libèrent de la conquête chinoise en 751. Ils resteront indépendants jusqu'à la conquête mandchoue en 1759.
Comme les Sogdiens° au début du premier millénaire, les Ouighours sont des commerçants et des diplomates. Un moine Ouighour  Nestorien* sera envoyé par le Khan de Perse l'Ilkhan Arghoun en ambassade auprès de Philippe le Bel afin de prévoir une attaque concertée contre les musulmans Mamelouks° en Syrie.
Au sud du Turkestan oriental (XinJiang ou XinKiang) se trouve le Khotan appelé aussi Sérinde, qui est en contact avec l'Inde, la Chine et la péninsule indochinoise.
C'est dans cette région qu'on trouve la Grotte des Mille bouddhas (Bezeklik)près de Dunhuang et la cité de Gaofang, l'ancienne cité de Tourfan.
Les Ouighours aujourd'hui veulent garder leur identité contre la normalisation chinoise.

Les YUEZHI ou YUE TCHE :
Peuple décrit par les Chinois, pénètre par le Ferghana dans les plaines de Transoxiane jusqu'à l'Oxus  en -160 à -130 Ils y rencontrent les Scythes qui migrent vers l'Inde. Ils migrent vers l'Ouest après avoir subi une défaite contre les XiongNu (ancêtres des Huns)qui envahissent également les frontières chinoises. Ils sont décrits dans un écrit chinois comme de grands blonds aux yeux bleus et au visage chevalin. Ils seraient à l'origine de l'Empire Kouchan.

Les KOUCHANS
Descendants des nomades Yueshi du 1er siècle avJC (qu'avait rencontrés le chinois ZhangKien pour  l'Empereur Han), la réunion de leurs tribusleur permet d'établir le Royaume « Kouchan » qui contrôle la Bactriane l'Afghanistan, le Cachemire et les vallées du Gange et de l'Indus.Ils adoptent facilement la culture et la religion des pays où ils s'installent. Leur art montre des influences perses, indiennes et grecques. C'est grâce à leur empire que le bouddhisme a pu s'installer. Leur territoire permet de relier la route de la Soie à l'Inde. Ils sont également en contact avec la Perse Sassanide et la Chine impériale. Ils envoient des ambassades vers les Romains (Hadrien) Ils seront vassalisés par les Perses sassanides entre le 3e et le 4e siècle apJC. Leurs capitales peuvent se déplacer : Bactres et Taxila sont les plus connues. Située au contrefort Ouest de l'Himalaya la province du Gandahar au centre de leur royaume est réputée pour ses monuments et ses richesses.




Les SOGDIENS
Les Sogdiens sont un peuple iranophone , qui formait une société agricole dans une vallée fertile limitée par l'Amou Daria (appelé aussi Oxus d'où le nom de Transoxiane)au Nord, et le Syr Daria au Sud. Ces deux fleuves se jettent dans la Mer d'Aral. Ancien peuple nomade sédentarisé, leur existence remonte au millénaire avant Jésus-Christ. Ils vivaient à l'écart des Grands empires Parthes et Kouchans° du début du millénaire après JC. Ils furent englobés dans l'Empire perse achéménide de Cyrus II le Grand, vers 540 avJC. Ils vivaient à l'écart des grands empires Parthes et Kouchans du début du 1er millénaire.

 Alexandre le Grand a épousé une princesse Sogdiane connue sous le nom de Roxane, après une difficile victoire. Seleucos son général et successeur à la tête de l'Empire perse (séleucide) épousera également une princesse sogdiane.
Mais hormis ses richesses agricoles, la Sogdiane n'a rien pour devenir un centre d'attraction comme la Bactriane, sa voisine du Sud. Certains des plus audacieux d'entre les Sogdiens,vont cependant visiter les villes et connaître les peuples voisins à commencer par la Bactriane de l'Empire Kouchan des Yueshis . Ils offrent leurs services dans les voyages marchands, et finissent par organiser des caravanes et des comptoirs jusqu'en Chine. Ils offrent aussi leurs services d'interprètes aux Turcs aux Perses et au Chinois tout en restant indépendants et opportunistes. Ils imposent le Sogdien comme langue diplomatique, supplantant l'Araméen.  Accompagnant l'expansion turque, ils fondent en Crimée au VIIe siècle la ville de Sogdaia (Sudak par la suite qui sera le point de départ des voyages vers la Mongolie  5 siècles plus tard). Cette position au Nord de la Mer Noire les met en contact avec Byzance et avec le commerce de la fourrure et avec l'ambre de la Baltique .
 Quand la Chine investit le XinKiang, ils sont au premier rang pour le commerce de la soie, et le ravitaillement de l'armée chinoise dont la soie est la monnaie d'échange. De Samarkande leur capitale, s'égrènent tout au long de la Route de la Soie, des postes relais vers les grandes villes du Moyen et Proche Orient, et, par le Pamir et le Cachemire jusqu'aux Indes dont ils font parvenir les richesses (rubis et pierres de Ceylan, santal de Malaisie, camphre d'Indonésie...). 
Le génie commercial des Sogdiens est un véritable phénomène de la Route de la Soie !
La puissance politique de la Sogdiane s'effondrera avec la défaite chinoise contre les musulmans . Lors de la bataille du califat Abasside contre les Chinois en 751 à Talas (actuellement au Kazakstan) il sera mis fin aux prétentions militaires chinoises. Ceux-ci laisseront aux musulmans, entre autres richesses, des artisans papetiers qui permettront à Samarcande de devenir pendant plusieurs siècles la capitale du papier dans tout le Moyen Orient. Par la suite Bagdad, puis Damas s'approprieront la fabrication du papier ; de même la Chine perdra le secret de la soie au profit de l'Empire perse.  Samarcande conquise, détruite, restaurée, devenue centre touristique,
reste une légende.
  Les Sogdiens qui avaient créé une véritable civilisation du commerce, jusque dans leur éducation, seront dispersés, mais n'en continueront pas moins d'être présents partout où il y a des richesses à administrer ou à négocier.

Sources : Isabelle Lesniak, Les Echos jul 2013, d'après Etienne de la Vaissière Institut des hautes études chinoises Collège de France in « Histoire des Marchands sogdiens. »et « Les sogdiens un peuple de commerçants » www.clio.fr/Bibliothèque de E. de la Vaissière.
Cahiers d'Asie centrale 1996 par Frantz Grenet
Pierre Biarnes : la Route de la Soie ; une histoire géopolitique in Ellipses 2008
Laurent Testot : un autre regard sur le Monde Ed Sciences Humaines
Jean Paul Roux ; l'Asie centrale – Histoire et civilisations Fayard Paris 1997
Wikipédia : première approche pour tous les éléments de cette étude

Les OUZBEKS : Ils auraient des Sogdiens parmi leurs ancêtres. Ce sont les habitants majoritaires des « villes musées » de Khiva, Boukhara et Samarcande. Après les Grecs, les Huns, les Kokturcs, les Ouigours, les Arabes, le Perses du 2e empire, les turcs du Kwarezm, cette région fut envahie par Gengis Khan en 1219-1220. Samarcande fut détruite, puis investie par les Mongols de Djagataî, puis par Tamerlan. Ce sont des mongols musulmans qui s'installent finalement dans cette région (dynastie des Chaybanides) La région est nommée du nom d'un khan appelé Ouzbek. La langue ouzbek est parlée hors des limites de l'ouzbekistan, notamment par les Ouigours et les Kasaks dont la langue, l'écriture, les coutumes, l'habillement sont très proches. Le terme de turco-mongols leur convient particulièrement, leur type anthropologique pouvant varier du mongol à l'Européen. La plupart sont urbanisés, mais une minorité reste nomade ou semi-nomade. Leur situation actuelle est caractérisée par leur histoire commune avec l'ex-U.R.S.S.



Les XiongNu et les Huns  Références : 1)Etienne de la Vaissière « Huns et XiongNu, Histoire générale des Huns, des Turcs, des Mongols et autres tartares occidentaux. Critique de la position de Maenchen-Helfen contre l'identité des Huns et des Hongnu.- 2)Juliana Holotova Szinek CRED Paris Sorbonne. Encyclopédia Universalis et à rechercher sur GO : « qui sont les XiongNu. ? »www.cosmovisions.com/chronoHuns.htm
Les XiongNu sont désignés par les Sogdiens et les Chinois de Han comme des Huns. Les recherches archéologiques sur leurs migrations, leurs ustensiles etc semblent le confirmer.
Ils n'ont pas d'écriture propre.
Les XiongNu sont d'origine Altaique (langue et emplacement à l'Ouest de la Mongolie), deux migrations leur sont connues, l'une vers la Volga, l'autre vers le Syr Daria. Leur appartenance au peuple Mongol ou au peuple Turc n'est pas clairement établie, mais du 3e siècle avJC jusqu'au 4e siècle apJC, la Mongolie est le centre de leur monde. On sait que les Huns hephtalites ou Huns blancs (le mot est d'origine grecque, les chinois les appellent Yeta, et les indiens shveta )envahissent la Transoxiane* et le Tarim* au 5e siècle. Ils vivent d'élevage, de commerce de chevaux, de peaux et de produits animaux, n'ont pas de villes et vivent en tribus dispersées qui se réunissent lors de cérémonies ou pour faire la guerre. Ils sont capables cependant de bâtir des fortifications et d'intégrer des peuples exogènes. Leurs cimetières populaires sont une marque de leur civilisation.Ils vénérent le Ciel et le Feu, ce qui ne les distingue pas d'autres peuples de la steppe mongole.  Adversaires des chinois Han,  dont ils peuvent être parfois des partenaires commerciaux voire diplomatiques, c'est contre eux qu'aurait été bâtie la Muraille de Chine. Du fait de leur grande dispersion (du Ienissei au Fleuve Jaune, de la Mandchourie au Lac Baïkal, ils se sont souvent fondus avec d'autres populations en se sédentarisant ou pas (chinois, turcs, iraniens).  Sont alliés avec les Ruanruan, et ennemis des Kokturks et des Perses.
Leur armée est essentiellement composée de cavaliers, bons tacticiens et précédée d'une réputation de destruction sanguinaire. Les Huns après avoir battu les Alains et les Goths seront battus par une coalition franco-germanique aux Champs Catalauniques en 451. 

Les XiXia ou Tangout peuple du Tibet envahissent en 1038 la Chine des Song, et s'installent sur la boucle du Fleuve Jaune, coupant ainsi l'accès à la route de l'Asie Centrale (donc à la RS) et fondent un royaume qui durera jusqu'en 1227 (Chronologie Eclectis).


Les Alains :  selon Flavius Josephe, l'historien romain, , sont une tribu de Scythes° occupant un territoire entre le Don et la Mer d'Azov : cavaliers nomades, ils font des incursions contre les Parthes, mais sont arrêtés par les Perses Sassanides. A la fin du 4e siècle, fuyant les Huns, une partie d'entre eux se retrouvent en Germanie, puis au Nord-Est de la Gaule. C'est le début des « grandes invasions »pour l'Europe. Sous la direction du Général gouverneur romain Aetius, ils participent à la victoire contre les Huns aux Champs catalauniques en 451. Ils s'allient aux Vandales qu'ils suivent  jusqu'en Espagne (même parcours que les Wisigoths) et en Afrique du Nord. Les Alains restés dans le Nord du Caucase seront des auxiliaires des Khazars ou des Byzantins, puis dans la Horde d'Or des Mongols.

Les Khazars peuple des steppes s'étant installé au 6e siècle entre la mer Caspienne et la Mer Noire est gouvernée par un général sous l'autorité religieuse d'un Khagan. Allié des Byzantins contre les hordes venant de l'Est ils finissent par être dispersés après la christianisation des Rus' qui les privent de l'alliance byzantine. Ils se déclarent convertis au judaïsme pour garder leur indépendance religieuse envers chrétiens et musulmans.


Les Turcs
Il est extrêmement difficile d'établir une Genèse du peuple turc : ce sont les descendants de grandes tribus d'Asie centrale appelés Turuk (par les Mongols). Les traces les plus anciennes se situent en Mongolie (les Tatars?), à l'Est de la mer Caspienne et surtout au Kazakstan actuel. Tous les peuples turcs parlent une langue apparentée : on parle de turcophones.
A l'origine (jusqu'au 9e siècle environ)leurs croyances ressemblent à celles des Mongols : déification du Ciel, de la Terre, des Enfers ; chamanisme. Du fait de phénomènes de métissage on parle également de turco-mongols. Le premier empire turc connu se situe en 552 entre le Lac Baïkal et le Lac Balkach. Ils se déplaceront ensuite vers l'Ouest : c'est une population nomade de pasteurs et de cavaliers qui vivent dans les steppes. Lors de la formation de leurs dynasties, ils se convertiront en majorité à l'Islam, mais certaines de leurs populations adhèreront au Christianisme, au bouddhisme, au mazdéisme perse, et même au judaïsme (Khazars). Les Kirghizes, les Turkmènes, les Ouzbeks, les Tatars, voire les Ouighours sont des populations turques. C'est tardivement qu'ils se sont installés en Turquie, et actuellement plusieurs Etats de l'ex URSS sont turcophones. Ex : Kazakhstan, Ouzbekistan. Les Empires Seldjoukide , Sefevide (en Iran) Moghol(en Inde) Ottoman (Turquie Syrie) sont des dynasties turques ou turco-mongoles.


Les Mongols
réf : Juliana Holotova Szinek CRED Paris Sorbonne spécialiste peuples Centre Asie
et Larousse
A l'origine, les Mongols, Toungouses, et Turks vivaient dans le cours supérieur du fleuve Amour . Leurs langues sont dites Altaïques du nom du massif de l'Altai qui limite la Mongolie à l'Ouest comme celles des Turcs et des Coréens. Les Mongols sont répartis en plusieurs peuples-tribus qui ont leur propre dialecte.
Chasseurs cueilleurs, puis pasteurs nomades, ce sont aussi des cavaliers armés qui pillent les cités voisines. Leur habitation est la yourte qui résiste mieux au vent que les tipis d'autres habitants des steppes comme les éleveurs de rennes Samoyèdes . Leur origine géographique et leurs premiers déplacements sont attestées par leurs « cimetières populaires » découverts par les archéologues. Ceux-ci s'étendent du Ienisseï au Fleuve Jaune et de la Mandchourie au lac Baïkal...Les tribus se réunissent lors de cérémonies, de négociations, de guerres. Un système d'intégration des tribus soumises leur permet une relative stabilité, mais ils sont capables d'ériger des fortifications. Adversaires des chinois (Hans) mais parfois partenaires commerciaux et diplomatiques, c'est contre une partie d'entre eux qu'a été édifiée la Grande muraille de Chine.
 Les Mongols créent plusieurs royaumes à partir du premier millénaire : XiongNu (Huns mongols du début du 1er millénaire), XianBei, Huns hephtalites, et enfin Kitans qui édifient un Empire Mongol au Nord de la Chine au 10e  siècle . Eliminé  par une coalition des Toungouses appelés aussi Jurchen de l'extrême Est et des Chinois l'Empire Kitan  disparaît.

Timoudjin dit Gengis Khan, ayant réuni sous son autorité au tout début du 13e siècle, la plupart des tribus mongoles, vainc les Tatars, les turcs Ouigours, le KaraKitay (sous le lac Balkach)
Le chah du du Khorezm qui s'est emparé de Boukhara et de Samarkande, défie Gengis Khan
malgré une tentative de celui-ci d'éviter la guerre. C'est le début de la déferlante mongole.
Le fils de Gengis  Khan, Ogodeï conquiert la Corée, envahit la Chine méridionale. Batu son fils à la tête de la Horde d'Or, lance l'armée de Subotaï sur les Turcs de la Volga, puis la Russie, les Bulgares, les Hongrois, et atteignent Vienne quand la mort d'Ogodeï les oblige à revenir à Karakoum. Mandou Khan ou Mongké continue d'étendre la conquête, notamment vers la Chine, avec Koubilaï qui s'y installera, et lui succèdera à la tête de l'Empire.
Les Mongols, dont l'Empire se partage en différents Khanats puis se disloque à la fin du 14e siècle, sont repoussés par les Russes et les Cosaques, assimilés ou intégrés par les Turcs islamisés à  l'Ouest et vaincus par les Mandchous à l'Est. Les Ouzbeks contrôlent encore une partie de l'ancien Empire en Transoxiane.

Les Mamelouks : C'est à l'origine un corps d'armée d'élite formé par des descendants d'esclaves (souvent chrétiens) formés au combat dès leur enfance. Les Turcs ottomans auront la même idée avec les Janissaires, mais il n'est pas impossible que ce genre d'exploitation n'ait pas eu lieu auparavant .Devenant l'élite politique de leur pays, ils finissent par prendre le pouvoir au dépens de leur sultan : le sultan d'Egypte. (dynastie fatimide)
S'étant rendus maîtres de la Syrie, ils détiennent Damas et Jerusalem. Ils sont combattus par le Khan Mongol installé en Mésopotamie et par les Croisés.
Ils existent encore au 18e siècle car Bonaparte doit les combattre lors de son expédition en Egypte.


Les Européens aux extrémités de la Route de la Soie (au sens large).
Les grecs et les romains, puis leurs descendants les Byzantins seront les « correspondants » de la R.S. par la Méditerranée phénicienne et la Mer Noire jusqu'à Trébizonde. Les Russes (hormis l'épisode du Royaume Khazar)y compris lors de la domination mongole, correspondent avec la Baltique et les royaumes nordiques. Novgorod est la ville de la Hanse (association de commerçants du Nord de l'Europe) la plus orientale.
Gênes et Venise par la puissance de leurs flottes seront les intermédiaires obligés du commerce transoriental jusqu'à la Renaissance...

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